Certes le livre est date, et porte quelques generalites sur les femmes qui font un brin grincer nos dents.

Certes le livre est date, et porte quelques generalites sur les femmes qui font un brin grincer nos dents.

Mais Mes Quatre Filles du docteur March fait partie de ces livres que je peux relire regulierement Afin de y tomber sur chaque fois quelque chose de different.

Et plus que de faire un datingmentor.org/fr/420-rencontres/ enieme portait detaille des personnages du roman, c’est de cela dont J’ai voulu vous parler.

Un resume est cependant necessaire si vous ne connaissez pas l’ouvrage. Les Quatre Filles du docteur March est un roman de Louisa May Alcott sorti en 1868. Il raconte des tranches de vies etalees sur une dizaine d’annee des quatre filles March. Leur pere etant engage dans Beyrouth de Secession, elles vivent seules avec leur tante et une aide de maison. De surcroit, un pere ayant perdu le argent en voulant aider mon mari, les filles March ne vivent nullement dans l’opulence. Mes personnages principaux sont donc les quatre meufs, Meg l’ainee qui est plutot sage et tres jolie, Jo l’ecrivaine au temperament bien trempe, Beth la pieuse et calme et Amy qui n’aime rien tant que des jolies choses et est assez fiere d’elle-meme. A ceci s’ajoute un jeune ami des demoiselles, ainsi, principalement de Jo, Theodore Laurence surnomme Laurie et qui habite domicile voisine a celle des March.

J’avais 12 ans a ma premiere lecture et a i§a, je n’avais qu’un personnage en tete, Jo.

Comme beaucoup avant moi, et sans doute aussi beaucoup apres, je m’identifiais exclusivement a votre jeune copine caracterielle, quelque peu cavaliere dans ses manieres, mais furieusement douee pour l’ecriture et resolument independante. Je trouvais Meg trop sage, Beth trop fade et Amy trop gatee. Malgre bien, j’admirais votre fratrie et je ne revais que de les rejoindre le temps d’une journee d’ete au bord de l’eau. En revanche, je ne me remettais aucune l’absence d’idylle entre Jo et Laurie.

A 16 annees, j’ai relu les Quatre Filles du docteur March. J’aimais toujours autant Jo mais je comprenais mieux la coquetterie d’Amy. Comme celle-ci, je vivais mal la grosse baisse de revenus que subissait le foyer. Et tel i§a j’etais envieuse de ceux qui avaient plus. Par ailleurs, le chapitre sur l’oisivete et ses consequences me fut et m’est encore precieux. Atteinte du lymphatisme caracteristique de l’adolescence, le roman m’a donne un regain salvateur d’energie et d’envie. Qui plus est, il m’a permis de me poser ces questions existentielles a l’aube de les etudes : a quoi ressemblait notre chateau en Espagne? Et surtout, en avais-je la cle?

Il y a 2 mois, aussi que je venais de feter mes 22 ans, j’ai entrepris de relire a nouveau ce livre que j’aime tant. J’ai enfin compris que Jo et Laurie, s’ils etaient reellement petits amis, n’etaient nullement faits Afin de plus, ainsi, que c’etait beaucoup mieux ainsi. Les annees passant, je me suis rapprochee de Meg, plus sage et aimante que l’est Jo. Et J’me suis rendue compte qu’Amy etait nombre plus qu’un joli minois appreciant les arts plastiques et je ne l’en ai aime que davantage. Enfin j’ai compris qu’il n’y avait pas dans votre livre quatre mais 5 femmes exceptionnelles. Madame March, on vous oublie souvent et pourtant quelle heroine vous etes! Vous n’etes nullement une sainte et tant mieux, mais vous etes remarquable, tant dans la facon dont vous avez eduque vos filles que dans les conseils que vous leur adressez lorsqu’elles deviennent de jeunes dames. Naguere, vous n’etiez me concernant jamais plus qu’un element du decor, que je regardais a peine. Aujourd’hui, je sais que sans vous, rien n’eut ete pareil et Afin de cela, je vous dedie ces lignes.